Piégée ! Oui c'était ce mot qui convenait le mieux à ma situation. J'étais littéralement et incontestablement à la merci de leur satané odeur. Cette sensation de brûlure tout le long de la gorge était insupportable ... du moins pour moi surtout. Mais malgré ce désagrément la haine que je portais à ces sang-sues l'emportait sur tout le reste.
Toute la population était complètement aveugle face à leur soit disant " charme " et à leur beauté irrésistible. Leur situation et ce qu'ils étaient avaient le don de me mettre en rogne plus que jamais. Même une partie de la meute était sous leur emprise si je puis dire. Je pensais en particulier à ce cher Jacob ... Raah ! Lui j'avais eu envie de l'étrangler lorsque, par un hasard maudit, il s'était imprégné de Renesmée ou Nessie. Enfin de toute manière son prénom ne changeait en rien pour moi puisque la situation était la même ( et puis elle n'étais plus là ... à présent ). Cette petite hybride était une Cullen. Ce clan, ce nom j'en avais par dessus les poils ! Non seulement ils étaient présent dans les pensées de Jake mais aussi en notre compagnie en ce moment même, du moins ceux qui restaient. Ainsi que les humains, normaux de Forks, mais pour moi ce n'était qu'un détail face à tout ce remue ménage. En effet nous étions tous enfermés dans le gymnase municipal de la petite bourgade qu'étais Forks. Ce rassemblement était dût à une énorme tempête qui se préparait. Heureusement tout le monde avait été prévenu à temps et avait pût évacuer tranquillement. Bien sûr personne ici n'était à l'abri d'une catastrophe naturelle mais il paraissait que le gymnase avait été crée exprès pour résister à ce genre de risque. Je n'en n'étais pas totalement convaincu mais après tout je n'y pouvais rien et j'avais beaucoup mieux à faire que de m'inquiéter de ça.
Les personnes qui étaient le plus proches de moi sentaient l'inquiétude et le stresse à plein nez, je ne voulais pas leur ressembler. Leur image en était presque pathétique. Oui je sais j'étais un peu méchante mais ce n'était pas le moment ni l'endroit où une personne censée rêverait de s'ennuyer. Et pendant que j'y étais, autant être de mauvaise humeur jusqu'au bout ! Assise dans un coin, un peu à l'écart des autres personnes, je posai ma tête contre le mur qui se dressait derrière moi et commençai à me remémorer cette journée.
Tout avait bien commencé de mon côté, je patrouillait assez loin de la Push et de Forks comme à mon habitude, aucun des garçons de la meute, mis à part mon saut de petit frère, n'étaient encore entrée dans mes pensées car ils dormaient tous à point fermés. Je me sentais libre, paisible, et le contact de la terre sous mes pattes et mes griffes ne faisaient que exemplifier ce bien être. J'avais dus vagabonder ainsi jusqu'aux environ de sept heure du matin. J'avais dus revenir à la clairière de la Push quand Sam m'avait légèrement gronder car je n'avais pas rappliquer immédiatement dès son premier ordre. Au bout du troisième il avait perdue patience ( et moi j'avais été contrainte d'obéir à sa voix, celle de l'Alpha qu'il était). Je détestait le fait d'être sous le commandement de quelqu'un mais dorénavant il en était de la sorte et j'avais finis par m'y faire. Bien sûr aucun des membres de la meute ne s'étaient fait au faite que leurs plus gros secrets soient révélés au grand jour. C'était un moment toujours assez embarrassant à vrai dire. C'était toujours un peu dure.
La matinée une fois passée ce fut une autre histoire lorsque l'alerte rouge s'était mise à hurler et à résonner à travers forêts et montagnes. Une panique presque soudaine s'était mise à peser sur tous les habitants de Forks. Les radios locales n'avaient pas arrangées les choses, un bourdonnement de :
" L'alerte rouge est déclenchée, une tempête effroyable se dirige droit sur cette petite bourgade au nord ... " envahissaient la ville.
Heureusement nous n'avions pas mis longtemps à rassembler toute la population et j'avais été chargé de vérifier qu'aucune personne n'était resté chez elle. A ma plus grande joie je n'avais rien eu à signaler et j'avais boucler ma besogne en seulement vingt minutes à peine, le temps de faire la Push et Forks.
Ce n'est que maintenant que je me rappelai que la prochaine fois je prendrais mon temps pour faire mes tâches car si j'avais sus ce qui m'attendais dans ce gymnase avant, jamais je ne me serais dépêchée. C'est l'odeur qui m'avait fait grimacer. A plus d'un kilomètre par ailleurs, j'avais suivit leurs traces. Quand j'étais arrivée tous avaient fermés leurs visages, les traits indéchiffrables. Sam m'avait aussitôt conseillé de m'éloigner le plus possible d'eux pour mon bien et surement pour le bien de tous. Il fallait avouer que je ne m'étais ps fait prier. Je savais bien que le reste de la meute n'aurait pas supporter une pression supplémentaire de ma part. Je devais tenir, il le fallait. Mais leur odeur, au fil des heures m'était de plus en plus insupportable. Et j'avais beau essayer de ne pas écouter la discussion qu'avaient les sang-sues avec Jacob, je les entendais tout de même. C'était au dessus de mes forces.
J'avais besoin de prendre l'air et je me fichais comme d'une guigne que la tempête m'emporte ou pas, ça ne pouvait pas être pire que d'être coincée ici ... seule. Oui je me sentais seule. Tous avaient l'air de bien s'entendre, d'avoir trouvé une sorte d'équilibre. Cela ne faisait que s'ajouter à ma morosité habituelle. Je souffrais atrocement, en ce moment extérieurement et intérieurement ... Je ne savais pas combien de temps encore j'allais bien pouvoir supporter cette souffrance et ce brouhaha autour de moi. Je me mis en boule, le visage camouflé par ma chevelure épaisse et mes genoux. Il ne fallait pas que je craque, il ne fallait pas que je craque. A tour de rôle j'évaluais les chances que j'avais de survivre si jamais je craquais et décidais de m'enfuir loin d'ici. Bien entendu les autres comprendraient mais les humains "normaux" s'affoleraient comme des poules s'ils venaient à me voir. J'hésitai longuement, me passant et repassant chacune de mes possibilités plusieurs fois dans la tête pour être sûre de choisir la bonne, le moment venu.
La tempête s'approchait dangereusement et il ne me restais plus vraiment de répit. C'est en serrant les points de toute mes forces et avec une nausée abominable que je me levai et me dirigeai en direction de la sortie de secours. Jetant à peine un dernier regard derrière moi, j'actionnais la poignée, qui allait mettre un terme à mon supplice une bonne fois pour toute, et je sortie l'aire déterminé. Une bouffée d'air m'envahit et je me transformai presque instantanément, pressée d'être à des kilomètres d'ici.
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