-» HISTOIRE: Une bonne bordée de neige bloquait les routes un peu partout au pays. L'Allemagne était recouverte de plus de 20 cm, neige qui était tombée en moins de 12h et qui résignait la plupart gens au confort de leur maison. Mais pour le couple Haüser, c'était plutôt dérangeant. La futur mère était en pleine contraction et faire venir la sage femme allait prendre un bon moment. La futur père, prenant son courage à deux mains, avait aidé sa femme du mieux qu'il pouvait durant l'accouchement. Qui aurait cru qu'il réussirait haut la main ! Quand la sage femme était arrivée, la petite Breanna était déjà enrouler dans une couverte près du feu, dans les bras de sa mère.

Breanna n'était pas un bébé très difficile. Elle dormait la plupart du temps et quand elle était réveillée, c'était pour rire ou manger. Elle grandit dans un milieu assez aisé, son père étant général d'armée et sa mère femme au foyer. Dans son temps, le femme ne travaillait pas et c'était beaucoup mieux comme ça. Ingrid Haüser avait alors tout son temps pour élevé sa petite progéniture. Son mari ayant un haut poste, ils n'avaient pas le temps d'avoir un grosse famille, c'était pourquoi ils s'étaient contentés d'une seule fille. James aurait bien aimé avoir un fils, mais il se plaisait tellement à voir sa petite princesse grandir que l'idée avait bientôt fini de disparaître. Jusqu'à ses 4 ans, ses parents s'amusèrent à l'amener partout avec eux. Toutes les festivités ou les soirées auxquels le couple devait être présent, ils amenaient leur petite fille avec eux, pour la montrer au monde. Ils étaient très fier d'elle et de son joli minois.

Mais comme tout enfant, Breanna apprit l'art de la manipulation parentale et voulut plus d'attention. Voyant que leur petite princesse allait être gâché, ils arrêterent de l'amener à des soirées et elle dut passer son temps avec la nounou, qu'elle n'aimait pas. Alors, pour ne pas pleurer en voyant ses parents partir, elle s'assisait dans la bibliothèque de son père, près du feu, avec des biscuits et du lait chaud, et elle feuilletait les livres de son père, en regardant les images. Son père avait hérité d'une collection de vieux livres, mais pour lui, c'était beaucoup plus de la décoration que pour la lecture. Mais aux yeux de Breanna, c'était des trésors. Quand elle apprit à lire, elle passa encore plus de temps dans la bibliothèque de son père, se faisait discrète quand il travaillait.

La crise d'adolescente n'étant pas très connue dans les 20, on associait les sautes d'humeur de Breanna au fait qu'elle n'avait pas d'homme pour veiller sur elle. Bree était très intelligente et avait des bonnes notes en classe et à la maison elle avait toujours le nez dans ses livres et mangeait à peine. Elle ne parlait pas beaucoup et trébuchait partout. Sauf que quand ses parents se fâchait, elle n'avait aucune autre envie que de pleurer. Elle s'enfermait dans sa chambre et son isolement se faisait encore plus ressentir.
En 14, la guerre fut déclaré en Allemagne. Son père travaillant pour l'armée, il dut quitter la maison et partir pour Berlin où se trouvait la tête de l'organisation. Breanna lui en voulait de partir comme ça, alors qu'elle avait le plus besoin de lui et c'est quand elle reçut une lettre annonçant sa mort qu'elle fut détruite. La dernière chose qu'elle avait dit à son père, c'était qu'elle le détestait pour les laisser seul, surtout en temps de guerre. Et maintenant, il était mort. Elle décida alors qu'elle ne referait plus jamais la même erreur. Elle essaya de se faire gentille avec tout le monde, mais c'était parfois difficile. Ayant été dans sa bulle pendant plus de 15 ans, elle ne savait pas trop comment entretenir une conversation. Faire un exposé de 30 minutes sur l'Égypte ancienne n'aurait pas été un plus gros fardeau que celui de tenir une conversation pendant 3 minutes.

Le temps passa et Ingrid n'arrêtait pas de présenter des jeunes hommes à sa fille. Celle-ci n'avait aucune envie de s'impliquer dans une relation de couple et il fallut que sa mère la menace de la déshériter pour qu'elle finisse pas choisir parmis ses prétendants. À 30 ans, elle finit donc par se marier. Plus que deux ans et elle aurait fini vieille fille. Sa mère, quand a elle, c'était remarié avec un homme plus jeune et plein au as. Breanna trouvait que c'était dégoutant, mais elle respectait assez sa mère pour ne pas lui dire.
Elle partit donc en lune de miel avec son nouveau mari, direction l'Italie. Étant tous les deux très fasciné par ce pays, ils avaient décidé de s'y rendre. Parmis la multitude d'homme qu'elle aurait pu choisir pour son mariage, Breanna avait choisi Roger, l'historien. Lui aussi partageait sa passion pour les vieux livres et c'était déjà mieux qu'un riche bancaire qui n'aurait eu aucune pitié pour elle et qui l'aurait pratiquement violé pour avoir une progéniture. Non, elle avait choisi la personne qui s'accordait le mieux avec elle et qui ne la tirerait pas par les cheveux si elle faisait un jour tombé sa tasse de thé sur ses cuisses.
Bref, durant leur lune de miel, ils passèrent la majorité de leur temps à visiter. Ils dormaient dans la même chambre, mais c'était à peine s'ils osaient se toucher. À quoi servait le mariage si le mari gardait ses distances ? Pendant leur promenade, Bree découvrit une vieille maison qui semblait abandonnée et elle tomba en amour avec celle-ci. Quand elle déménagerait, elle viendrait vivre ici. Elle parla de ses plans à Roger, qui ne dit rien. Ce dernier travaillait à Oxford et n'avait probablement pas envie de vivre au milieux de nul part, en bordure d'une ville qui s'appellait Volterra.

De retour en Angleterre, où elle habitait maintenant, Breanna devait jouer les épouses parfaites, ce qui lui allait très mal. Elle était la première à s'enfarger dans le tapis et à casser quelque chose, alors pas moyen de la laisser seul avec d'autres femmes d'une certaines importances. Elle suivit donc son mari dans les décombres d'Oxford et elle s'amusa avec sa nouvelle passion, la mythologie. Après avoir passé en revue l'Histoire du monde entier, elle pouvait bien s'attaquer à quelque chose d'autre. Ayant toujours en tête sa maison en bordure de Volterra, elle fit quelques recherches sur la ville et trouva un bon dossier sur les vampires. Comme si ça existait vraiment !

Un an plus tard, Roger décida d'organiser des fouilles en Italie. Il faisait une recherche sur l'expension du pouvoir de Rome durant l'Antiquité et il retournait donc en Italie. Intriguée par Volterra et la maison qu'elle avait déjà aperçut, Breanna décida de le suivre. Sauf que Roger allait vers le sud de l'Italie alors que Volterra était au nord. Breanna prit donc son mal en patiente et attentit quelques jours avant d'annoncer à Roger qu'elle irait visiter le nord seule. Elle serait bien capable de se débrouiller. Sachant qu'elle était la pire gaffeuse au monde, il envoya un de ses amis avec elle, pour la surveiller. Même si elle trouvait cela énervant d'avoir quelqu'un par dessus son épaule constamment, elle fini pas l'oublier. De retour à Volterra, elle visita la ville et réussi à échaper au regard de son bodyguard. Prenant une route de campagne, elle marcha sur le même chemin qu'elle avait prit deux ans plus tôt. Sauf que quand elle arriva à la maison en question, la nuit était déjà tombé et elle se retrouvait seule, à 2h de marche de la ville. Elle marcha dans l'allée, surprise de voir de la lumière au deuxième étage. Puis soudain, aussi vite que la lumière s'était éteinte, un jeune homme au regard écarlate se tenait devant elle. Un frisson parcouru son échine, mais elle essaya de garder son sang froid. Ses mains tremblaient de peur, mais elle ne détournait pas le regard. L'homme en question tourna autour d'elle pendant quelques instants, la reniflant sans cèsse. Alors Breanna lui posa la question crucial. Qui était-il ? Ses lèvres s'ouvrirent pour former ce que l'on appellait communément un sourire, mais Breanna crut y voir des crocs. Cela lui sauta alors aux yeux. Il était un vampire ? Puis la raison prit le dessus. Les vampires ne pouvaient pas exister, c'était impossible. L'homme se jeta sur elle, la projetant au sol avant même d'avoir répondu à sa question. Plaquée au sol, elle sentit le venin dans ses veines et le sang sortir d'elle-même. Mais quelques instants plus tard, l'homme se relevait, avec le même sourire. « Tu l'aura voulu » avait-il dit avant de disparaître dans les bois. Pendant une fraction de seconde, Breanna s'était demandé comme elle trouverait la vie si jamais elle était transformée en vampire.

Sa souffrance dura plus de deux semaines. Elle se tira tant bien que mal dans cette maison qui semblait maintenant la cause de son malheur et elle souffrit en silence, seule. Elle repensa à Roger et à comment elle l'avait abandonnée. Il trouverait quelqu'un de mieux pour être sa femme. Et sa mère. Cela faisait des siècles qu'elle ne l'avait pas vu. Peut-être que, si elle ne mourrait pas, Breanna pourrait lui envoyer une lettre. Mais après cet enfer qu'elle vivait, elle n'était pas certaine d'avoir la force d'écrire.
Quand le carnage fut enfin terminé, elle se réveilla, les yeux rouges vifs. Elle était affamée. En liberté dans cette maison, elle sortit et s'enfonça dans les bois. Elle se nourrirait de visiteurs innoportunts. Elle n'avait aucune envie de tuer des êtres humains, mais il semblait que ses nouveaux instincts prenaient le dessus sur le bon sens.

Finalement, elle tomba sur le vampire qu'il l'avait transformé, accompagné de deux autres homme et une femme. Ils lui demandèrent de la suivre et Breanna obéit. Incertaine qu'elle pourrait se contenir en traversant Volterra, le plus grand des vampires tanta de la rassurer en lui disant que si elle ne se contenait pas, elle finirait avec le cou cassé dans un braisier brûlant. Cette idée fit taire toutes les autres qu'elle avait pu avoir. Elle monta dans un château en plein coeur de Volterra et c'est là qu'on lui dit qui elle était devenue. Une Volturi. On lui expliqua à peu près tout ce qu'il y avait à savoir. Le maître des lieux, un certain Aro, fut content de découvrir qu'elle avait un pouvoir, même s'il n'était pas nécéssairement très gros. Au moins, elle pourrait se rendre utile. Il lui offrit ensuite une vie dans le château avec lui, mais Breanna préférait la maison dans laquelle elle avait passé les deux dernières semaines. Il accepta et la fit emménagé là, en bordure de la ville. Breanna passa son temps là-bas, à collecter des livres et à en apprendre plus sur la mythologie et sur l'Histoire. Mais parfois, quand elle touchait à un livre, elle avait un flashback. Elle fermait les yeux et voyait quelque chose derrière ses paupières clauses. Parfois c'était flou, mais parfois c'était très clair. C'était souvent des scènes de l'Histoire, revue. En fait, ce qu'elle avait pu lire ne concordait pas toujours avec ce qui s'était réellement produit, mais elle avait la chance de voir la réalité, et non l'Histoire raconté par des personnes trop subjective pour raconter la vérité.

Breanna apprit à vivre ainsi, le nez plonger dans ses bouquins, à se nourrir de personne sur le point de mourir. Ce n'était pas très appétissant, mais au moins, ça soulageait la consience. Aussi, même si elle faisait preuve d'une grande rapidité, il lui arrivait souvent de foncer dans des arbres ou de renversé sa tasse de thé. Ça, ça n'avait pas changé !

-» MES PARENTS: Ingrid et James Haüser, mort depuis longtemps.
-» MES FRÈRES ET SOEURS: Breanna était enfant unique.